If you didn't choose A, you will probably choose B
2022
HD video projection with sound, colors.
19'48''
If you didn't choose A, you will probably choose B has been created in collaboration with Personaldata.io and HestiaLabs
FR
L’héroïne de ce nouveau film, une trentenaire active, en costume, ne cesse d’être analysée,
espionnée et alpaguée par des algorithmes (des « zéros » et des « un » personnifiés, en t-shirts noirs et ou blancs), dont l’intelligence artificielle sert des fins mercantiles. Tous les protagonistes, incarnés par l’artiste elle-même, déambulent dans les rues d’un Paris déserté et comme science-fictionnel.
Cette œuvre dévoile la manière dont nos données sont échangées et revendues à notre insu (par matching ou mise en relation), en fonction de nos géolocalisations et de nos préférences, par des data brokers (Facebook, Google, Tinder et autres applications de rencontre, ainsi que Deliveroo, Spotify, Youtube ou encore Amazon). Elle est le fruit d’une collaboration avec la sociologue Jessica Pidoux et HestiaLabs, site web spécialisé dans l’analyse transparente et le partage plus éthique des données personnelles et de leurs bénéfices, avec celles et ceux qui les génèrent. Ariane Loze exagère à peine le trait, tournant en dérision un système dont nous sommes de plus en plus captifs et, en partie, complaisants, dans lequel le supposément virtuel infléchit très concrètement nos vies.
Ariane Loze, née en Belgique en 1988, vivant et travaillant à Bruxelles, procède dans ses vidéo-performances à une déconstruction méthodique des codes du cinéma pour le ramener à son minimum opérant. Chaque création, produite en complète autonomie, est pensée dans sa relation intime au lieu. Ariane Loze y est scénariste, réalisatrice, monteuse, costumière, régisseuse son et lumière et, souvent, interprète de tous les personnages.
L’incongruité des saynètes et la dérision décalée des dialogues questionnent les travers de nos modes de vie actuels et sous contrôle. L’artiste cherche à rendre compte d’une psychologie collective caractérisée par des tendances schizophréniques. Elle suscite chez le public un regard distancié, aussi amusé que critique.
Anne Dressen
EN
The heroine of this new film, an active thirty-something (wearing a suit), is constantly being analysed, spied on and lured by algorithms (personified “zeros” and “ones” dressed in black and white t-shirts), whose artificial intelligence serves commercial purposes. All the protagonists, embodied by the artist herself, wander through the streets of a deserted and sciencefictional Paris. This work reveals how our data is exchanged and sold without our knowledge (by matching), according to our geolocations and preferences, by data brokers (Facebook, Google, Tinder and other dating apps, as well as Deliveroo, Spotify, Youtube and evenor Amazon). It is the result of a collaboration with sociologist Jessica Pidoux and HestiaLabs, a website specialising in transparent analysis and more ethical sharing of personal data and their benefits with those who generate them. Ariane Loze is hardly exaggerating, ridiculing a system of which we are more and more captive and which we are partly complacent about, in which the supposedly virtual has a very tangible impact on our lives.
In her video performances, Ariane Loze, born in Belgium in 1988, living and working in Brussels and Paris, sets about a methodical deconstruction of the codes of cinema to bring it back to its operative minimum. Each creation, produced in complete autonomy, is thought out in its intimate relation to the place. In them, Ariane Loze is the scriptwriter, director, editor, costume designer, sound and light director and often plays all the characters.
The incongruity of the sketches and the offbeat derision of the dialogues question the failings of our current, controlled lifestyles. The artist looks to give an account of a collective psychology characterised by schizophrenic tendencies. She arouses in the public a distanced look, both amused and critical.
Anne Dressen
